Cela inclut les politiques monétaires et de change, la politique budgétaire ainsi que la gestion de la dette. Toutefois, des efforts importants sont nécessaires concernant la gestion et l’institution du secteur public. Cet aspect reste le moins performant avec une note de 2,8 sur 6. « Les politiques et les institutions de gouvernance n’ont montré aucune tendance à la hausse. L’état de droit, la redevabilité et la transparence, ainsi que la qualité de l’administration publique sont restés des faiblesses majeures qui empêchent l’utilisation efficace des ressources publiques dans la Région », explique le document.
Dans son rapport, l’institution de Bretton Woods souligne l’importance de la mobilisation des recettes fiscales pour soutenir le développement économique d’un pays. Pour Madagascar, le taux de pression fiscale s’élève à 8% si la moyenne en Afrique se situe à 15%. « La suppression des exonérations fiscales et l’amélioration de l’efficacité des systèmes fiscaux actuels pourraient générer davantage de revenus pour les pays, lesquels pourraient ainsi financer les investissements dans le capital humain et les infrastructures et assurer la viabilité de leurs dettes. Il demeure crucial de faire respecter la loi, ce qui peut protéger efficacement les droits de propriété, de renforcer les mécanismes de responsabilisation et de transparence et de lutter vigoureusement contre la corruption », propose la Banque mondiale comme solution. A l’heure actuelle, 78% de la population vit encore en dessous du seuil de la pauvreté avec moins de 1,90 dollars par jour.
Solange Heriniaina